Photos : Élisabeth Anctil-Martin
Un automne magique aux Îles de la Madeleine
On dit souvent que l’automne est une saison de retour à soi, un moment parfait pour se déposer, reconnecter et prendre soin de soi. Ce sont justement des expressions et vertus qui résonnent quand on entend parler des fameuses Îles de la Madeleine… mais en dehors de la période touristique. Tout ça nous inspirait, on est donc allé faire un petit tour pour expérimenter et vivre la destination de façon un peu différente.
Le verdict : les Îles à l’automne, c’est comme une pause dans le temps!
Se déposer
C’est sans attente qu’on arrive aux Îles en automne. Sans attente de la météo idyllique pour une séance de bronzette sur la plage ou de chaudes journées pour la baignade. En septembre là-bas, on vit simplement au gré des humeurs de mère Nature, avec quelquefois un swell parfait qui permet de surfer, un vent et une marée rêvée pour le kite ou la planche à voile ou encore une matinée pluvieuse qui légitime de prendre ça plus relax. On ajuste les plans selon la météo et on suit le flow et c’est très bien ainsi.
Et parlons de la fameuse heure dorée qui amène une éclairage particulier! On ne sait pas trop si c’est l’air salin ou la période de l’année qui donne l’impression que le golden hour semble prendre son temps aux Îles… mais une chose est sûre, dès que 16h arrivait, l’atmosphère et la lumière revêtaient une touche magique avec un petit je-ne-sais-quoi d’enivrant.
Photos : Élisabeth Anctil-Martin
Reconnecter
Les Îles donnent envie de se reconnecter à soi. Quoi de mieux pour se déposer dans son corps qu’un bon cours de yoga avec la petite brise saline et la vue sur la mer? C’est l’une des activités de prédilection à faire lorsqu’on dort à l’Auberge Paradis Bleu, où on a logé tout au long de notre séjour. Immense coup de foudre pour Joanie de J’MLO Experience, une prof de yoga qui sourit du cœur et qui nous a guidées dans nos mouvements tout au long d’une séance de flow vinyasa. Elle nous a par la suite amenées sur une plage pour nous faire vivre une méditation au son des vagues et du vent. Inoubliable!
Pour une introspection plus dynamique, les longues marches sur les plages des Îles sont l’activité de prédilection. Là-bas, le sable est tellement fin qu’il fait un petit son quand on le piétine. Nos promenades (et les siestes!) sur les plages du Havre, du Corfu et de la Grande Échouerie ont vraiment été ressourçantes. On a eu droit à des ambiances mystiques, quelques fois avec même un paysage brumeux! On a vu beaucoup de gens se faire un pèlerinage de marche à la Compostelle en foulant les parcours des Sentiers entre Vents et Marées. Le grand bonheur des marcheurs, à ce qu’il paraît! Il faudra décidément y retourner pour le vivre.
Photos : Élisabeth Anctil-Martin
Prendre soin
Prendre une pause de la folie automnale donne aussi envie de prendre soin de son âme et de son corps. Question de s’activer un peu avant l’apéro, on aime les courtes randos! Notre escapade à la majestueuse Île Boudreau nous a fait traverser différents habitats, passant de dunes de grès rouge à une forêt de conifères, pour finalement arriver sur de vertigineuses falaises surplombant la mer. Et que dire des sentiers sur la Butte ronde et les Buttes Pelées à Havre-aux-Maisons! On rêve encore à ces paysages surréels!
Photos : Élisabeth Anctil-Martin
L’automne donne aussi envie de lire, de recevoir un massage, de se laisser porter par la musique (ou d’en jouer), le tout accompagné d’un bon breuvage chaud. On aime savourer les mélanges de tisanes aux mille vertus savamment concoctés par Manon de Cœur d’Herboriste. Quand on visite son charmant café-boutique, on en profite pour faire le plein de sympathiques trouvailles santé (et même spirituelles!). On fait également un arrêt chez Quatre feuilles pour découvrir des huiles essentielles faites à bases de plantes des Îles. Les chaleureux propriétaires vous en apprendront plus sur le myrique, une espèce indigène qu’on retrouve en grande quantité sur l’archipel.
Photos : Élisabeth Anctil-Martin
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Se poser aux Îles en dehors de la haute saison touristique donne également lieu à des moments de partage avec les Madelinots et les expatriés. Ils ont, eux aussi, le temps d’atterrir un peu plus et de discuter avec nous. Lorsqu’on pense à notre escapade là-bas, on se remémore avec grand bonheur les soupers aux restos bien arrosés interrompus par des jasettes avec tout un chacun, les apéros sur la plage (les huîtres tellement fraîches!) ou encore les feux d’après-midi à l’Auberge Paradis Bleu. Ça faisait un bien fou d’échanger, surtout après avoir été pendant si longuement en mode pandémie/confiné!
On a assisté au très intéressant souper-conférence du mythique Mario Cyr au Bistro Plongée Alpha et quelle ne fut pas notre surprise de voir que la majorité de la clientèle était composée cette journée-là de locaux, de capitaines et de matelots qui terminaient leur saison. La soirée a pris des allures plutôt festives!
Et que dire de la gastronomie des Îles! N’ayant pas trop à prévoir d’avance nos réservations, on a pu essayer différents restos qui apprêtaient tous avec brio les produits du coin, les poissons et les fruits de mer. Coup de cœur pour Le Millerand (miam le crabe tourteau et la tarte au chocolat!) et l’incontournable Café de la Grave. Pour les apéros de fin de journée, la cour arrière de la microbrasserie À l’abri de la Tempête avec sa vue imprenable sur la plage du Corfu est à faire rêver!
Photos : Élisabeth Anctil-Martin
Un équilibre fragile
La gestion des matières résiduelles aux Îles est un projet de taille. Et bien sûr, le tourisme complexifie la chose! On a appris que les ordures sont transportés jusqu’à Victoriaville pour être incinérés. Imaginez! Il va sans dire qu’en tant que touriste, notre tri de déchets est vraiment important!
On salue les organismes comme Attention FragÎles, qui contribuent grandement à la protection de l’environnement là-bas, mais également de sympathiques commerces tels que Le Vrac et Bio (premier magasin d’alimentation en vrac sur l’archipel) et la Matériauthèque, qui offre des matériaux de construction revalorisés à faible coût. Du côté des artisans, Coop la machine et Nada Éco Atelier travaillent tous les deux à partir d’objets récupérés. Et comme on aime bien entendu l’art local, on a aussi visité Émerance, une superbe boutique ouverte à l’année qui vend des bijoux inspirés de la mer, mais qui présente également des artistes des Îles dans la galerie à l’étage. On aime!
Lors de votre prochaine escapade aux Îles, n’hésitez pas à vous approvisionner chez Ré-Utîles, une ressourcerie à Cap-aux-Meules. Plutôt que d’acheter neuf un manteau que vous auriez oublié, des jouets pour les enfants qui s’ennuient ou une petite tasse à ramener en souvenir, pensez à acquérir du seconde main! On peut faire la différence aussi en tant que touriste… oui oui!
